Les items psychomoteurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La psychomotricité se compose de sept items qui donnent une grille de lecture au psychomotricien pour appréhender la façon qu'à la personne de s'organiser dans son corps.

 

 

L'équilibre : C'est une composante en majeure partie neurologique et physiologique de l'individu mais elle est également soutendue par une composante affective. Il existe différents types d'équilibres : statique, dynamique, projeté (comment l'on fait tenir des objets en équilibre par exemple). Pour un bon équilibre il est nécessaire d'être bien stable dans ses appuis, d'avoir une musculature suffisante pour s'ériger et se tenir, un bon contrôle visuel mais aussi une certaine confiance en soi pour se tenir droit et ainsi se présenter. Bien sur cette liste est non exhaustive.

 

 

Les coordinations: Cette composante est aussi neurologique et physiologique de façon prépondérante. Les coordinations touchent l'organisation globale du corps. Elles touchent également les activités manuelles telles que les actions de la vie de tous les jours c'est à dire s'habiller, se laver... mais aussi le dessin ou l'écriture. Le corps entier est impliqué dans cet item. En effet, les jambes et le tronc sont mobilisés dans les déplacements, les membres supérieurs pour tout ce qui concerne la préhension et de nombreux gestes du quotidien mais aussi les mains, les doigts et les yeux qui jouent un important rôle de contrôle. La dyspraxie touche aux coordinations.

 

 

Le tonus: C'est un item plus en lien avec l'aspect émotionnel de l'individu. Chacun a un tonus physiologiquement défini et un rythme qui lui est propre (personne active qui bouge tout le temps ou qui prend plutôt son temps avec un corps plus souple) mais l'état émotionnel de chacun teinte de façon considérable le tonus : nous avons tous constaté que le stress entraîne des tensions dans le corps où que l'on a moins de douleurs musculaires ou articulaires dans des moments de bien être. Julian de Ajuriaguerra a théorisé sur le dialogue tonico-émotionnel qui serait un mode de communication important chez le bébé.  https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2010-4-page-14.htm Etre à l'écoute du tonus permet d'entendre les émotions de l'autre. Et un tonus ajusté est lié à un vécu affectif et relationnel serein. 

 

 

L'espace : L'individu a sans cesse besoin de se repérer dans son monde : pour retrouver son chemin, pour se repérer sur une feuille de papier et écrire sur les lignes ou commencer en haut à gauche, ou encore pour effectuer une tâche simple comme ouvrir une fenêtre. En effet, la dyspraxie touche également à ce domaine pour ce qui concerne la planification des actions, le repérage dans le corps et dans l'espace. Pour pouvoir organiser son corps dans son environnement cet item qui fait intervenir des compétences plus cognitives est fondamental.

 

 

Le temps : Comme pour le tonus, cette notion a une composante personnelle : chacun a son propre rythme. Pour autant elle comprend aussi une composante sociale puisque c'est par cet item que le sujet se repère dans le temps qui passe et qui est si complexe à intégrer pour l'enfant en développement ou qui se fragilise chez la personne vieillissante par exemple. Le temps permet également l'anticipation et donc une plus grande sereinité face à des évènements qui deviennent familier au lieu de sans cesse créer de la surprise. D'autre part, dans les mouvements il y a une certaine rythmicité et par une bonne intégration rythmique on peut acquérir une motricité plus fluide et donc plus efficace, plus agréable.

 

 

Le schéma corporel et l'image du corps : Le schéma corporel est le même pour tous les individus d'une même espèce. Il est la représentation mentale du corps composé de quatre membres, d'une tête et d'un tronc. Mais aussi du corps composé d'un devant et d'un derrière, de différents tissus, de différentes épaisseurs et d'une enveloppe qui contient le tout. L'image du corps est inconsciente. Elle est relationnelle et peut donc varier avec le contexte. C'est la représentation que l'on a de soi, la façon que l'on a de se présenter à l'autre.